Les routes
La commune est traversée par deux routes départementales : le CD 120 et le CD 135. La première part de Sussargues, passe par Galargues et Campagne pour se terminer à Aspères, dans le Gard. La deuxième part du rond-point de Saint-Hilaire, conduit à Saussines, le traverse et aboutit à Boisseron au point de jonction de la nationale 110 (Château d’eau).
CD 120 : en 1841, il est dit que le chemin n° 20 (alors chemin vicinal et qui avait été classé route du diocèse par les États du Languedoc) est assez bien entretenu côté Saint-Hilaire, mais qu’il devient tout à fait impraticable à hauteur de Saint-Jean-de-Cornies, notamment en hiver : les ornières sont tellement profondes que les moyeux traînent dans la boue, les bêtes n’arrivent pas à sortir les charrettes vides. Des travaux sont effectués à plusieurs reprises, bien souvent sans grand résultat.
1848 : le problème persiste malgré les efforts des communes concernées. Le classement de la voie en chemin de moyenne communication est demandé ; le préfet y consent mais sous certaines conditions. Ce classement nécessite des élargissements importants et donc des cessions de terrains, chose qui ne se passe pas toujours bien.
1860 : le tronçon Saint-Hilaire à Galargues, celui que l’on emprunte aujourd’hui, est ouvert. Auparavant, le chemin passait en contrebas du village ; le pont sur la Bénovie (affluent du Vidourle) n’existait pas. L’aménagement de la nouvelle voie est laborieux et prend un certain temps, à cause notamment d’un point situé approximativement à hauteur de l’actuel lagunage : une partie fortement rocheuse qui résiste à bien des volontés. Le problème sera réglé en 1863. Le tronçon définitivement ouvert, le pont et la déviation qui l’accompagne ne seront construits que beaucoup plus tard (réception définitive : juin 1875). Entre temps, le passage de la Bénovie se fait par un gué qui, à cause des nombreuses crues, doit être réparé régulièrement.
CD 135 : l’histoire du CD 135 (ancien chemin vicinal n°35) commence à Boisseron. En effet, avant 1850, cette dénomination ne concernait que le tronçon reliant Boisseron à Saussines. L’autre partie de la voie, Saussines à Saint-Hilaire, était composée alors de deux simples chemins portant respectivement le n° 8 et le n°4. La partie saint-hilairoise (n°4), bien qu’immémoriale, était en fait peu empruntée : on se rendait à Saussines par le chemin passant à la Roque, puis sous les Verdiers.
1867 : les communes de Galargues et Saussines demandent que le chemin les reliant directement par le vallon de la Bénovie, (un chemin qui évite Saint-Hilaire) soit raccordé au chemin n°35. Le projet n’aboutit pas et cela à l’avantage de Saint-Hilaire qui obtient (avec Saussines) le raccordement aux alentours de 1906. Quelques élargissements sont alors nécessaires ainsi que la construction de divers ouvrages : deux à trois aqueducs et un pont de trois arches sur le ruisseau du Ribansol, lequel, auparavant, était traversé par un gué.
1872 : une rectification, longue de 200 à 250 mètres, est nécessaire au lieu-dit le Pin de Planque.
1929 : le chemin n°35, qui est classé depuis plus de vingt ans, présente encore quelques difficultés à l’intérieur même du village : l’avancée d’un mur de clôture (propriété Marty) et d’une maison d’habitation (devenue plus tard la forge). Les dispositions nécessaires sont prises, la rue est alignée. À ces rectifications il faut ajouter celles du rond-point (amorce route de Montpellier), un endroit qui, depuis, n’a cessé d’être modifié.