La poste
Ce n’est qu’à partir de 1840 qu’apparaissent les premières bases d’un service postal moderne (distribution). Auparavant, les petites localités allaient chercher leur courrier dans de plus grandes communes. Saint-Hilaire dépendait de Sommières dans le Gard.
1850 : le bureau de rattachement est toujours Sommières, mais un facteur passe régulièrement, une fois par semaine.
1871 : le besoin d’un service quotidien se fait sentir (c’est aussi l’époque où se met en place le télégraphe électrique). De nombreux projets de création de bureaux fusent dans les environs : Saint-Géniès-des-Mourgues (1881), Saint-Drézéry (1882), Galargues (1885), etc. Malgré les nombreuses sollicitations de ces futurs bureaux, Saint-Hilaire reste fidèle à Sommières, puis est rattaché, indépendamment de sa volonté, à Boisseron.
1888 : le conseil municipal demande l’établissement d’un bureau de tabac et de régie. Le voeu est exaucé, on trouve un buraliste les années suivantes. Cette même année, le téléphone, inventé par Graham Bell en 1876, commence à faire parler de lui.
1897 : la commune fait le voeu de dépendre du bureau de Galargues (ouverture vers 1900), mais l’administration décide de la maintenir à Boisseron.
Juillet 1901 : le conseil approuve le projet d’un circuit téléphonique interurbain Castries-Galargues, via Saint-Hilaire. Une cabine a-t-elle été ouverte alors dans le village ? Apparemment oui, et certains éléments laissent à penser qu’elle fonctionnait dès 1905.
1912 : malgré un projet déposé en 1907, la commune ne possède toujours pas de réseau urbain.
1925 : le ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT) est créé.
1929 : la cabine téléphonique fonctionne dans son intégralité. Le service, assorti d’un bureau de régie et de tabac, est assuré par Mme Amat, laquelle restera fidèle à son poste durant 46 ans ! Le lieu : la rue Ventabrem, au n° 25 ; maison appartenant aujourd’hui à M. et Mme Viala.
17 mars 1930 : le directeur des PTT confirme l’établissement d’un circuit de Poste automobile rurale.Ce circuit dit de Sommières dessert, entre autres villages, Saint-Hilaire. Outre le courrier, cette poste automobile transporte des voyageurs et différentes marchandises (épicerie, boucherie, pharmacie). L’itinéraire est parcouru deux fois par jour. D’où la nécessité d’ouvrir un bureau postal à attributions limitées : achat de cartes postales, de timbres-retraite et d’enveloppes de valeur à recouvrer ; dépôts d’envois de valeurs à recouvrer ; envois contre remboursement ; expédition de mandats payables à domicile ; et bien sûr envoi du courrier ordinaire.
1975 : ce système cesse de fonctionner. À partir de cette date, les Saint-Hilairois sont obligés de se rendre à Galargues (à 2 km) pour effectuer leurs opérations postales ordinaires. Que reste-t-il à présent de la poste à Saint-Hilaire ? Une boîte aux lettres, deux facteurs venant quotidiennement et se partageant la tournée et une cabine téléphonique installée en 1976, d’abord avenue Cantagril, face à la halle couverte, puis près de la nouvelle mairie.