Les fours communaux

Les archives, en ce domaine, ne permettent pas de remonter le temps au-delà de 1760. À cette époque existait un four, dit communal, place de l’Église, lequel nécessitait souvent d’importantes réparations. Un bail était signé entre la commune et un fournier. Ce bail, renouvelable chaque année, présentait cependant quelques inconvénients (commandes pas toujours acquittées) et fut donc transformé en bail à forfait dès 1772.

Les clauses et conditions 
En premier lieu, il est convenu que le fournier ne pourra prétendre pour son salaire, peines, soins et fournitures, pour son droit de cuisson, qu’à un pain sur la quantité de soixante-quatre.
En second lieu, le fournier s’obligera à fournir à ses frais le bois nécessaire pour le chauffage du four ; de faire la cuisson du pain le samedi de chaque semaine ; d’avertir les habitants qui voudront cuire leur pain, lesquels devront alors l’apporter en pâte, pétrie par eux-mêmes, et le ramener à leur domicile une fois cuit.
En troisième lieu, le fournier aura soin de faire bien apprêter les pains en donnant au four le degré convenable. Dans le cas où les pains seraient endommagés par sa faute, il sera tenu de dédommager les habitants suivant une estimation qui en sera faite par un expert pris à l’amiable.

Un deuxième four est mentionné en 1828, toujours place de l’Église, mais cette fois à côté du cimetière, perpendiculaire au premier. Sa construction nécessite l’aliénation d’une partie du cimetière, ce qui ne tarde pas à entraîner quelques plaintes assorties de pétitions. L’intérêt général toutefois l’emporte.

Le 7 octobre 1855, lors d’un incendie, le four est dévasté entièrement ainsi que la remise attenante. Les réparations sont importantes et deviendront nombreuses par la suite. Le four fonctionnera plus ou moins régulièrement jusqu’en 1914, puis, après avoir servi de forge  il sera démoli. Au grand désarroi de certains.