L’eau

L’approvisionnement en eau potable demeura un problème majeur pour les habitants de Saint-Hilaire, notamment durant les étés, et ce jusqu’à 1941-1942, époque où, semble-t-il, le précieux liquide est apparu pour la première fois aux robinets. Auparavant l’eau était fournie par des puits privés et communaux.

1837 : la commune dispose de deux puits, plus une fontaine au ruisseau du Budel. L’été est torride et l’eau manque, à tel point qu’il faut aller la chercher dans les villages voisins. Ces corvées sont particulièrement pénibles, l’hygiène en souffre et il y a menace pour la santé publique. On construit un nouveau puits, lequel ne règle pas pour autant le problème.

Fin du XIXe siècle : le Midi connaît une période de sécheresse exceptionnelle. L’un des trois puits ayant Puitsété abandonné, on en construit un autre ; il entre en fonction au mois de mai 1901.  En  1911, le puits ne donne pas une eau suffisante, un recreusement de 5 mètres s’impose, ce qui ramène la profondeur à 16,80 mètres. L’eau jaillit enfin, abondante, mais ne peut être utilisée malheureusement que par une partie de la population. Aujourd’hui, ce puits est fermé par une dalle et son bâti sert d’abribus. Il a été recrépi début mars 2009.

1913 : un projet d’installation d’eau potable voit le jour (approvisionnement de tout le village), mais les sondages n’aboutissent pas, le projet est abandonné. En fait, il s’agissait d’utiliser, d’une manière plus générale, le système mis en place peu auparavant par le château de Saint-Hilaire : une immense éolienne posée sur un puits et qui montait l’eau vers un réservoir. Cette éolienne, appelée improprement le moulin à vent, était sise au départ de la rue des Puits, à l’endroit même où se tient à présent un hangar agricole (face à la nouvelle mairie). Ce monument particulier, presque aussi haut que le clocher, donnait alors au village un aspect original. Il a été démantelé au cours de l’année 1988, peut-être début 89 (?), à cause du danger qu’il représentait.

1923 : les problèmes liés à la sécheresse persistent, un nouveau puits est creusé au lieu-dit la Roque, près d’un autre, plus ancien devenu inutilisable.

1931 : le manque d’eau n’est pas un problème spécifiquement saint-hilairois : tous les villages alentour sont Château d'eauconfrontés aux mêmes difficultés. Ainsi naîtra, après maintes cogitations, le syndicat d’adduction d’eau potable de Garrigues-Campagne (lieu de captage : la source de Fontbonne, sise à Buzignargues), lequel se donne pour objet d’assumer la construction et l’exploitation d’un réseau sur les communes adhérentes. La pénurie revient en force dès 1937 : de nouveaux sondages sont entrepris sur la commune de Saint-Hilaire, sans succès. Le conseil décide alors d’adhérer au projet d’extension du nouveau syndicat de Garrigues-Campagne. Les travaux sont effectués par tranches successives et connaîtront maintes péripéties. Mais quel bonheur cette eau jaillissant à volonté, là,  soudain, dans toutes les maisons !